Le pneumothorax infectieux constitue une entité rare et parfois sévère. Son étiologie est dominée par la tuberculose dans notre région.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 12 patients colligés au service des maladies respiratoires à l’hôpital régional de Médenine entre 2012 et 2016.
Il s’agit de 10 hommes et 2 femmes, avec un âge moyen de 32 ans. Huit patients étaient tabagiques et 2 patients avaient des antécédents de tuberculose pulmonaire. Un diabète était noté dans 5 cas. Le pneumothorax était inaugural chez 10 patients. La symptomatologie était dominée par la douleur thoracique (11 cas) et la fièvre (8 cas). Une altération de l’état général était observée chez 6 patients. Le scanner thoracique avait objectivé un hydro-pneumothorax dans 10 cas, associé à des images pulmonaires excavées dans 8 cas et une atteinte nodulaire évoquant l’origine infectieuse dans 4 cas. Les étiologies étaient représentées par la tuberculose (7 cas), abcès du poumon (2 cas), suppuration des séquelles de tuberculose (2 cas) et kyste hydatique (1 cas). Le diagnostic était confirmé par la positivité des bacilloscopies dans les crachats (4 cas), l’isolement des germes pyogènes (3 cas), biopsie pleurale (1 cas) et sérologie hydatique (1 cas). L’origine tuberculeuse était établie sur des arguments de présomption dans deux cas. Tous les patients ont bénéficié d’un drainage thoracique avec une durée moyenne de 20,6jours. Le reste du traitement était basé sur une chimiothérapie antituberculeuse, antibiothérapie à large spectre avec de la kinésithérapie respiratoire. L’évolution était favorable dans 83 % des cas. La chirurgie était indiquée dans 2 cas : échec de drainage (1 cas) et kyste hydatique (1 cas). Deux patients ont gardé une pachypleurite séquellaire.
Le pneumothorax infectieux est une entité rare, mais qui persiste dans notre pays. Nous insistons à travers ce travail sur l’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge adéquate afin d’éviter l’installation de séquelles qui risquent d’occasionner un handicap respiratoire à long terme.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.